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  • Ce blog reprend et archives les articles parus sur notre site web: http://www.pb-veille-consulting.com Ces articles sont issus d'une veille sur le domaine du vin (en particulier, vin et sulfites) et la "chimie verte".
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28 juillet 2012

Viticulture biologique : effets d’une conversion sur la qualité des sols

Lundi 04 juin 2012

« Quelle est l’influence des pratiques culturales sur la qualité des sols viticoles ? »

Telle était la problématique de la thèse de doctorat de Patrice Coll, réalisée au sein l’Unité de Recherche de Biogéochimie des Sols et Agro-écosystèmes(Montpellier SupAgro). Soutenue en novembre dernier, sa thèse se penchait principalement sur la caractérisation d'indicateurs de la qualité des sols. Elle traitait également les effets pédologique de la conversion d’un vignoble conventionnel vers la viticulture biologique.

Pour se faire, une vaste étude terrain a été réalisée sur 164 parcelles de la commune de Cruscades dans l'Aude. Patrice Coll tient à préciser que « les résultats obtenus ne sont pas généralisables, ils permettent seulement de conclure sur les effets de certaines pratiques dans une zone donnée ». Les parcelles étudiées étaient soit conduites en viticulture conventionnelles, soit en converties à la viticulture biologique (depuis 7, 11 ou 17 ans). Dans le cadre de sa thèse la conversion, Patrice Coll définissait essentiellement la conversion à la viticulture biologique comme étant la substitution de fertilisants minéraux par des matières organiques exogènes.

De nombreuses manipulations ont été réalisés, comme les prélèvements de vers de terre avec des solution de moutarde (voir photo). Les résultats obtenus sont nettement discriminants entre les différentes modalités, notamment en ce qui concerne l'azote total, le carbone organique total, les teneurs en potassium disponible, la densité des nématodes... La qualité des sols viticoles se stabilise globalement après 7-11 de pratiques biologiques. En comparant plus spécifiquement les parcelles en bio depuis 17 ans aux parcelles en conventionnel, on trouve une importante augmentation de la matière organique (+32 %), de la biomasse microbienne (+34 %), de la densité des nématodes non nuisibles à la vigne (+35 % pour les bactérivores et +97 % pour les fongivores).

Cependant, si l'on trouve de plus nombreux nématodes dans les sols convertis depuis longtemps en agriculture biologique, la chaîne trophique des sol demeure inchangée. Si la quantité de nématodes évolue, il n'en est pas de même pour leur qualité qui reste constante. De plus, la conversion à la viticulture biologique entraîne une diminution importante des vers de terre endogée (-65 %). Ces vers de taille moyenne vivent jusqu'à 20 centimètres de profondeur.

Un travail du sol plus profond et fréquent expliquerait ces effets négatifs sur le fonctionnement biologique des sols (la compaction des sols serait également à prendre en compte).

Pour Patrice Coll, la conversion depuis 17 ans en agriculture biologique ne met pas en évidence une amélioration nette de la qualité du sol. Transversale, sa thèse comportait également une enquête auprès d’une cinquantaine de vignerons, afin de connaître leur définition de la qualité des sols. Celle-ci porte globalement sur 4 perceptions du sol : l'outil de production, le réservoir aux propriétés physico-chimiques, le système vivant à protéger et la composante du terroir.

Il est à noter que le type de pratiques viticoles n’influe pas sur la perception que le vigneron a de son sol.

Voir: http://www.vitisphere.com/breve-59837-Viticulture-Viticulture-biologique-effets-dune-conversion-sur-la-qualite-des-sols.html

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com

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