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30 mars 2012

Perception des vins bio par les consommateurs français et allemands

Lors de l’édition 2012 de Millésime Bio, Christelle Craplet de l’agence ISPSOS (voir photo) a présenté les résultats de son enquête sur la perception des vins bio par les consommateurs français et allemands. Cette étude, réalisée à la demande de l’Agence Interprofessionnelle des Vins Biologiques de Languedoc Roussillon (AIVB-LR), a été réalisée via internet en septembre 2011. L’enquête se base utilise la méthode des quotas et a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de l’ensemble des populations françaises et allemandes (18-64 ans).

NB : Le total de certains pourcentages présentés ici peut être supérieur à 100, car il s’agissait de questions à choix multiples.

CONSOMMATION DE VIN : QUELQUES DIFFÉRENCES FRANCO-ALLEMANDES

La première différence entre l’Allemagne et la France est la fréquence de consommation de vins. Au cours des 6 derniers mois, 63 % des Français ont déclaré avoir consommé au moins une fois par mois du vin, contre 52 % en Allemagne. Sur la même période, 78 % des Français avaient acheté du vin, pour 69 % des Allemands.

En France et en Allemagne, le premier réseau de distribution utilisé est la Grande Distribution (respectivement 84 % et 82 % des achats déclarés sur les 6 derniers mois), les cavistes bénéficient d’une audience équivalente (29 et 25 % des achats). La différence majeure est le plus grand recours à la vente directe pour les Français, qui disent y avoir recours à 33 %, pour 19 % des consommateurs allemands. Dans les deux pays, les ventes par internet restent marginales (5-6 %).

En France comme en Allemagne, le principal critère d’achat d’un vin par les consommateurs est l’origine des vins (60 % des Français, 53 % des Allemands). L’importance du prix fait également consensus (un peu plus de 50 % dans les deux cas). On note par contre de fortes divergences dans les autres critères de motivation. Ainsi les Français privilégient fortement la notoriété d’un vin (37 % des sondés), ainsi que le millésime et la présence d’une médaille (26 %). Tandis que le consommateur Allemand préfère nettement les mentions de cépage (42 %) et la présence d’une marque connue (28 %).

Dans le cadre de l’enquête, les acheteurs de vin devaient déclarer spontanément leur dépense moyenne (de qui conduit généralement à une surestimation). En moyenne Allemands comme Français annoncent dépenser aux alentours de 6 € pour une bouteille de consommation courante. Dans le cas d’une grande occasion, cette dépense moyenne triple pour les Français, atteignant 16,7 €, soit le prix moyen dépensé selon eux en CHR (17 €). Les Allemands disent dépenser 11,2 € pour un vin dans le cas d’une grande occasion, le prix réglé en restaurant étant de 12,6 €.


LA CONNAISSANCE DES VINS BIO

La grande majorité des français a connaissance de l’existence des vins issus de raisins certifiés biologiques, 83 % en ont ainsi entendu parler. En Allemagne cette proportion est également majoritaire, mais bien moindre (63 % en ont entendu parler). Le nombre de personnes déclarant savoir précisément ce qu’est un vin biologique est 43 % en France pour 24 % en Allemagne. Dans les deux pays, le grand public connaît donc l’existence des vins bio, sans forcément savoir ce que ce terme signifie.

Cette enquête ne permet cependant pas de connaître la définition que les consommateurs ont d’un vin issu de raisins issus de l’agriculture biologique. Malgré cette lacune, Christelle Craplet précise que plus l’âge et le revenus des sondés augmentent et plus leur expertise (déclarée) du vin s’accroît, ce qui est corroboré par des fréquences de consommation et d’achat supérieures.

Les sondés français qui ont entendu parler du vin bio disent avoir été informés de manière équivalente par la télévision (31 %), les grandes surface (31 %) et leur entourage (31 %). Les Allemands en ont eu connaissance par les GMS (27 %), ainsi que les journaux et l’internet (22%). Il est intéressant de noter que l’effet informatif de l’entourage direct est bien moindre en Allemagne (13 %) qu’en France.


LA CONSOMMATION DES VINS BIO

39 % des Français déclarent avoir déjà consommé des vins bio dans leur vie. Ce qui est à peine supérieur à la proportion allemande (36 %).Les Allemands qui en consomment régulièrement sont légérement plus nombreux que leurs homologues Français. Malgré les différences de connaissance sur les vins bio, la dynamique de consommation est globalement équivalente.

Pour ce qui est des réseaux de distribution, le poids des GMS est bien moindre que pour les vins conventionnels. En France, 48 % des personnes ayant acheté du vin bio sont allés en GMS, pour 41 % en Allemagne. Les consommateurs français favorisent l’achat directement au producteur (37 %), puis le recours aux cavistes (33 %). Les acheteurs allemands privilégient aussi les enseignes spécialisées, mais plutôt les magasins experts en produits bio (34 %), les cavistes arrivant ensuite (28 %).

Les acheteurs français de vin bio déclare dépenser 10,6 € pour un vin bio, la somme est de 9,6 € pour les Allemands. La dépense moyenne pour l’achat d’un vin bio est donc supérieur à la somme dépensée pour un vin commun, tout en restant en dessous de celle dédiée aux grandes occasions.


LA PERCEPTION DES VINS BIO

Que l’on soit Allemand ou Français, une différence majeure entre un vin conventionnel et un vin bio est le prix. La proportion de Français pensant qu’un vin bio est plus cher qu’un vin conventionnel est de 75 %. Cette perception est partagée par 47 % des Allemands. Une production plus respectueuse de l’environnement dans le cas des vins issu de l’agriculture biologique est perçue par 70 % des Français et 53 % des Allemands.

51 % des consommateurs français perçoivent un plus grand respect du producteur dans le cas des vins bio. Tandis que pour 45 % des Allemands il n’y a pas de différence éthique entre les productions bio et conventionnelles. Il est intéressant de noter que contrairement aux idées reçues les consommateurs ne voient globalement pas les vins bio comme étant meilleurs pour la santé, plus authentiques, plus qualitatifs et plus diététiques.

Les raisons d’achat découlent directement de ces perceptions. Ainsi les consommateurs motivent leur préférence pour un vin bio par un plus grand respect de l’environnement (61 % pour les Français, 48 % pour les Allemands) puis la meilleure équité de la filière bio (respectivement 48 et 35 %).

Les raisons de non-achats sont plus surprenantes, car ce n’est pas le prix qui arrive en tête (source de démotivation de 38 % en France, de 21 % en Allemagne). Le premier facteur est en effet l’absence de réflexe d’achat des vins bio. Les consommateurs disent ne pas y penser spontanément, car ils n’en ont pas l’habitude. Le manque d’information est ainsi une raison invoquée pour le non-achat par 29 % des Allemands et 24 % des Français.

La communication auprès des consommateurs est donc un point essentiel pour développer les marchés du vin bio en France et en Allemagne. L’AIVB-LR a annoncé la reconduction de cette enquête dans le futur, afin d’affiner ses connaissances de la perception des vins bio par les consommateurs et surtout en percevoir les évolutions.

Voir: http://www.vitisphere.com/dossier-50752-Marketing-Perception-des-vins-bio-par-les-consommateurs-francais-et-allemands.html

Patrick Barbieri
PB VEILLE CONSULTING
L'information au service de l'entreprise

http://www.pb-veille-consulting.com

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